Des Big Data aux Smart Data
Les Big Data sont à la mode du fait de la multiplication des données, l’intensification des capacités de traitement ou encore l’explosion du nombre de sociétés offrant des services toujours plus nombreux. Plus précisément, selon Wikipédia, les Big Data, littéralement les « grosses données », est une expression anglophone utilisée pour désigner des ensembles de données qui deviennent tellement volumineux qu'ils en deviennent difficiles à travailler avec des outils classiques de gestion de base de données ou de gestion de l'information. Dans ces nouveaux ordres de grandeur, la capture, le stockage, la recherche, le partage, l'analyse et la visualisation des données doivent être redéfinis.
Les marketeurs ne sont pas restés à côté de ce mouvement et pour une raison assez simple : le marketing repose sur l’utilisation des données tant pour établir des diagnostics, améliorer le pilotage stratégique, aider au ciblage, affiner le parcours client, mener des actions pointues de prospection de clientèles ou encore anticiper par du marketing prédictif.
Dès l’origine, et devant la multiplication des opportunités offertes, les marketeurs ont insisté sur la nécessité d’utiliser les nouvelles possibilités offertes par les Big Data, mais par une utilisation raisonnée de ces données et capacités de traitement. Les Big data doivent être perçues comme un moyen d’améliorer les pratiques marketing plutôt que comme une fin en soi. C’est pourquoi les marketeurs ont prisé la notion de « smart data », ou exploitation intelligente des données. Le passage du Big Data au Smart Data symbolise la prise en compte du sens dans le traitement des données. Cette approche permet également de faire des économies, la bad data devenant de plus en plus onéreuses et n’offrant aucun rendement.
Lors de sa dernière réunion, le club « Big Data / Smart Data » de l’Adetem a défendu cette approche de l’usage intelligent des données et moyens de traitement et présenté le processus proposé par la société Camp de Bases autour des cinq étapes suivantes :
- Stratégie : réflexion sur les usages concrets attendus
- Sourcer : identifier les meilleures sources internes et externes
- Sélectionner : ne retenir que les données réellement utiles et éviter de saturer l’ensemble
- Signifier : transformer les données brutes en indicateurs plus faciles à manipuler grâce à des traitements spécialisés
- Symboliser : un dessin vaut mieux que 1000 mots. Intérêt de la datavisualisation.
Ce processus est d’ailleurs décrit et parfaitement illustré dans le CR de la dernière réunion du Club « MMM » de l’Adetem :
(c) ADETEM
Les enseignements des marketeurs d’entreprises peuvent être parfaitement déclinés aux marketeurs territoriaux. Oublions les Big Data pour nous concentrer sur les Smart Data !