Synthèse de la réunion du Club ADETEM du 13 octobre 2011

Publié le par Vincent Gollain

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 (c) Flickr

« Les politiques Lumières des agglomérations et le marketing urbain »

Synthèse Club marketing Territorial de l'ADETEM du 13 octobre 2011

 La lumière peut être un élément de l’attractivité d’un lieu, d’où le succès de villes bénéficiant d’un climat favorable ou de lieux ayant su jouer avec la lumière naturelle comme l’abbatiale de Conques qui outre son art romain, propose une expérience exceptionnelle avec les vitraux contemporains de Pierre Soulages. Barcelone, avec la tour Agbar dessinée par l’architecte Jean Nouvel, dispose d’un nouveau bâtiment considéré comme remarquable et qui joue avec la lumière artificielle grâce à ses 4 000 dispositifs de types LED.

Comme l’a indiqué Benoit Meyronin, Vice-Président du Club Marketing territorial, ce rôle de la lumière est aujourd’hui considéré comme un élément important de l’attractivité et du rayonnement d’un territoire. La lumière a une quadruple vocation :

-          La lumière permet de faire (re)découvrir un patrimoine bâti (Amiens)

-          La lumière permet de masquer une blessure (Saint Nazaire)

-          La lumière est un élément clé de l’identité nocturne d’une ville (Shanghai)

-          La lumière pour faire spectacle, composante de la « ville événementielle » (fête des lumières à Lyon).

 

Benoit Meyronin a conclu son intervention en indiquant qu’une politique Lumière permet de réconcilier développement endogène en donnant de la fierté avec le développement exogène en favorisant l’attractivité du territoire.

 

Alexandre Colombani, Directeur général du réseau  LUCI, est intervenu pour présenter les stratégies de villes lumières en précisant qu’elles interviennent de plus en plus dans leur « city branding », comme un élément de différenciation.

Il a commencé par présenter celle de la Ville de Lyon qui, née en 1989, est considérée unanimement comme une pionnière en la matière. L’exemple de la capitale des Gaules a permis de mettre en évidence que les objectifs poursuivis ont évolué au cours du temps mais en mariant toujours des objectifs internes avec des objectifs externes. Les retombées de cette politique sont nombreuses et considérables. Pendant la Fête des Lumières, la ville accueille environ 40% de visiteurs en provenance du reste de la France ou de l’étranger. L’offre hôtelière est saturée au-delà même de l’agglomération lyonnaise et les cafés-restaurants augmentent très sensiblement leurs chiffres d’affaires.

 Le réseau international LUCI a été créé en 2002 par la Ville de Lyon afin de favoriser l’échange de pratiques et de connaissances dans le domaine de l’éclairage urbain (aussi bien pérenne que temporaire). Il compte aujourd’hui plus de 100 membres dont plus de 60 villes sur tous les continents.

Alexandre Colombani a ensuite présenté plusieurs bonnes pratiques parmi celles, nombreuses, du réseau LUCI: Gand (politique liée à une stratégie de renouvellement urbain et de marketing urbain), Dubrovnik (mise en lumière qui vise à renforcer l’identité nocturne de la ville et le tourisme -notamment pour les voyageurs arrivant par la mer-), Valladolid (parcours et chemins de lumière dans la ville) ou encore Chartres (lancement du festival « Chartres en lumières » pour retenir les visiteurs de passage).

 

Cette réunion du Club marketing territorial a montré que la lumière contribue à un « bon marketing territorial » en contribuant à dynamiser les projets urbains, raffermir les démarches identitaires et renforcer les politiques d’attractivité. Les exemples présentés, très illustrés, ont permis aux participants de visualiser la portée de ces politiques.

Article :

Alexandre Colombani, Vincent Gollain, Benoît Meyronin

La prochaine réunion du Club Marketing territorial de  l'ADETEM se tiendra le 30 janvier 2012 à 9h45 à Paris (Salle à préciser) et aura pour thème : "Marketing territorial, les erreurs à ne pas commettre".

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